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La commission

Lieu de réflexion où des praticiens et des experts issus d’horizons et de disciplines différents se penchent sur l’évaluation patrimoniale de projets.

Un organe collégial

Lieu de réflexion où des praticiens et des experts issus d’horizons et de disciplines différents se penchent sur l’évaluation patrimoniale de projets, La Commission Royale des Monuments et Sites (CRMS) est composée de dix-huit membres nommés par le Gouvernement bruxellois sur base de leurs compétences en matière de conservation du patrimoine. Elle regroupe architectes, ingénieurs, historiens, historiens de l’art, urbanistes, paysagistes, spécialistes en patrimoine naturel et jardins historiques, en techniques de restauration, en performances énergétiques, en archéologie. Elle comprend aussi des spécialistes en matière juridique et économique.
La Commission se réunit en séance plénière, toutes les deux à trois semaines, en présence des directions de l’Urbanisme et du Patrimoine Culturel, dans les locaux de Bruxelles Urbanisme et Patrimoine (au Mont des Arts) pour examiner les différentes demandes et dossiers.
Chaque demande est instruite par un ou plusieurs membres de la Commission et fait l’objet d’une présentation en séance. Après délibération, la CRMS émet ses avis collégialement.

Une instance d’avis indépendante

La CRMS est une instance d’avis indépendante qui conseille le Gouvernement, à la demande de celui-ci ou de sa propre initiative, en matière de conservation du patrimoine en Région bruxelloise. Sa principale mission consiste à formuler des avis collégiaux sur des demandes de travaux à des biens classés, sauvegardés ou non protégés (projets en zone de protection ou portant sur des biens inscrits à l’inventaire) mais aussi sur les dossiers de protection dans le cadre des procédures de classement ou d’inscription sur liste de sauvegarde. Lorsque l’avis de la CRMS est requis dans le cadre de travaux portant sur des parties protégées (classées ou sauvegardées), celui-ci revêt un caractère contraignant. On parle alors d’avis « conforme ».

Le pouvoir d’initiative de la CRMS lui permet par ailleurs de proposer un bien au classement ou à l’inscription sur liste de sauvegarde ou de soumettre au Gouvernement ses réflexions et de formuler des recommandations sur diverses thématiques liées au patrimoine. Elle figure aussi parmi les instances consultatives en matière d’aménagement du territoire dans le cadre de l’élaboration des plans et règlements.

Une approche pluridisciplinaire

Soucieuse de la nécessité d’une approche intégrée du patrimoine, et forte de sa composition multidisciplinaire, la CRMS aborde de nombreux dossiers aux échelles variées, de la restitution d’un sgraffite dans un hôtel de maître au tracé de l’extension du métro nord-sud. Evaluant les enjeux patrimoniaux au regard de toutes les composantes urbaines (urbanistiques, paysagères, de rénovation urbaine, de gestion de l’environnement, de durabilité, de mobilité, de performance énergétique,…), la CRMS se soucie de transcender l’approche parfois sectorielle des dossiers liée à la structure administrative de la Région.

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Cimetière de Laeken
Cimetière de Laeken - Wim Robberechts © Urban.brussels

Le patrimoine et la ville

Plus largement que les bâtiments et sites protégés isolés, la CRMS estime qu’il reste à mieux intégrer la reconnaissance du patrimoine au niveau territorial, notamment pour valoriser les compositions urbaines et paysagères majeures qui participent à l’identité de la Région bruxelloise et contribuent à la qualité du cadre de vie en ville.

La CRMS est convaincue qu’il est possible de mieux concilier mémoire et projet, approche patrimoniale et approche contemporaine, au niveau de l’urbanisme et du paysage comme on le fait pour un bâtiment ou un site. Il ne s’agit pas forcément de tout conserver, mais il est important de transformer dans la cohérence du récit qui fonde la ville dans son ensemble.